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…qui fêtent leurs 10 ans cette année ! ✨

…qui fêtent leurs 10 ans cette année ! ✨

Vous êtes ici au centre de notre toile et pouvez accéder à toutes les facettes de notre travail. Que préférez-vous découvrir ?

Si vous aimez voir des lieux mythiques sous un jour nouveau, nous vous conseillons nos articles sur le Moulin Rouge, le Train Bleu ou encore le Bouillon Chartier. Si vous êtes plutôt musées, c’est par-ici. Et pour les jardins, par-là ! Oh, vous cherchez peut-être des adresses pour dépayser vos pupilles et papilles sans même prendre l’avion ? Dans ce cas, suivez-nous à la grande Mosquée, dans une rue de Tokyo ou au Marché des Enfants Rouges. Bref, côté destinations, vous avez l’embarras du choix. C’est pourquoi, afin de vous repérer dans ces presque 200 articles, nous vous conseillons de passer par notre carte interactive.

Si vous préférez nous regarder dessiner, au restaurant, au musée ou dans la rue, rendez-vous plutôt sur notre chaîne YouTube ! (Vous pouvez aussi nous écouter ici.) Enfin, savez-vous que nos « sourires du lundi » vous attendent chaque semaine sur notre page Facebook ? (Nous sommes également sur Instagram, bien sûr !) Et, pour finir, pourquoi ne pas aller faire un tour dans notre boutique en ligne ? Grâce à elle, nous exportons nos cartes postales dans le monde entier !

MERCI de votre visite. N’hésitez pas ensuite, si celle-ci vous a plu, à nous écrire un petit mot pour nous le dire : cela fait toujours chaud au ♥ ! Les commentaires sont fermés en raison des SPAM trop nombreux, mais vous pouvez nous envoyer un mail. Les Croqueuses de Paris vous liront toujours avec plaisir… @ bientôt !

Un goûter chez Rosa Bonheur

Un goûter chez Rosa Bonheur

Vous le savez peut-être, cette année notre quatuor fête ses 10 ans. À cette occasion, nous avons puisé dans notre « cagnotte de Noël » – merci à tous ceux d’entre vous qui achètent fidèlement notre calendrier ! – pour nous offrir un petit séjour en terre d’artistes, à l’Est de Paris. C’est que, durant toutes ces années, nous avions déjà fugué de nombreuses fois dans l’autre sens : Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Port-Marly, Conflans-Sainte-Honorine, Andrésy, Auvers-sur-Oise, le Vexin, Giverny… Bref, il était plus que temps de rééquilibrer un peu la géographie exploratoire des Croqueuses de Paris !

L’une de nos deux destinations fut donc le Château de By, à Thomery en Seine-et-Marne, où vécut Rosa Bonheur, peintre animalière ultra connue de son vivant. D’ailleurs, c’est en partie pour fuir les inconvénients de la célébrité qu’elle s’acheta ce château à la campagne. Alors, pourquoi l’a-t-on oubliée si vite ? Nous avons toutes les quatre étudié l’Histoire de l’Art à l’Université (La Sorbonne) ou dans des écoles renommées (Arts Déco de Strasbourg, Estienne, Les Gobelins) et pourtant aucune de nous n’a jamais croisé ne serait-ce que son nom dans l’un de ses cours… Parce que c’était une femme ? Et célibataire, qui menait sa carrière toute seule. Ou bien parce que son grand sujet – les animaux – resta longtemps qualifié de « mineur » et peu digne d’intérêt ? Sans doute les deux, hélas… Heureusement, le XXIème siècle est là pour dépoussiérer tout ça !

Et justement, moi qui écris ici, j’ai eu la chance de rédiger les pages documentaires d’un magnifique album Jeunesse consacré à Rosa Bonheur : Le Lion aux Yeux d’Or, publié aux éditions de L’Élan Vert. L’histoire, écrite par Géraldine Elschner et illustrée par Anaïs Brunet, a été mise en voix par Michel Vuillermoz (de la Comédie-Française) et en musique par Pascal Brun (Symphonie Pastorale de Beethoven). En me documentant pour écrire sur cette artiste, j’ai aimé découvrir que…

  1. Bonheur était son vrai nom. Son père s’appelait Raymond Bonheur. Lorsqu’il épouse Sophie Marquis, à laquelle il enseignait le dessin, ils ont quatre enfants – deux filles, deux garçons – tous devenus artistes de profession.
  2. Comme elle et sa sœur Juliette, beaucoup de femmes apprenaient la peinture et présentaient leurs œuvres au public lors des grands Salons qui rythmaient la vie artistique.
  3. Certains de ses tableaux eurent un succès fou et des admirateurs, eux-mêmes célèbres, dans le monde entier. Des poupées à son effigie furent commercialisées jusqu’aux États-Unis. Buffalo Bill, la Reine Victoria, Napoléon III, Victor Hugo, Georges Bizet… tous admiraient son travail. Le Marché aux Chevaux fut vendu si cher qu’elle s’acheta son château avec ! Elle y passera les quarante dernières années de sa vie, à peindre, entourée d’animaux : le bonheur !
  4. Rosa, convaincue que « le génie n’a pas de sexe », était également une grande défenseuse de la « cause animale ». Pour elle, les « bêtes » aussi ont une « âme » et c’est cette flamme qu’elle saisit du bout de son pinceau dans le regard de ses modèles, domestiques ou sauvages. Elle fait le portrait de Néro comme d’autres à l’époque peignent les rois ! En mars 2022, pour fêter le bicentenaire de l’artiste, un timbre a été gravé d’après ce tableau.

Et vous en apprendrez encore davantage en suivant la visite guidée du château ! Les Croqueuses de Paris ont savouré ce moment privilégié – car seulement partagé avec deux autres curieuses (Coco et sa sœur Marie) peut-être parce qu’il était midi ? – sous la houlette d’une jeune étudiante, passionnée autant que passionnante ! Et puis, bien sûr, comme vous le verrez sur nos photographies ci-dessous, l’adorable salon de thé a su combler à la fois notre gourmandise… et nos crayons !

 

{ Infos Pratiques }

Le Château de Rosa Bonheur est situé à Thomery (77810). Il se visite, uniquement sur réservation, du mercredi au dimanche de 10h à 18h30. Le salon de thé, lui, est accessible sans billet d’entrée au château, de 11h à 18h30.

Une Croqueuse chez Berthe

Une Croqueuse chez Berthe

Il arrive parfois qu’une Croqueuse parte seule, son carnet sous le bras, dans les rues de Paris… comme nous l’avons raconté ici. Mais c’est vrai pour la banlieue aussi ! En général, écrivions-nous, c’est que l’occasion de dessiner se présente, bien trop belle pour patienter jusqu’au prochain rendez-vous à quatre. Ce fut le cas pour cette visite d’Aurélie chez Fabrik Nature, un tiers-lieu des Yvelines qui nous proposait de passer « un dimanche à la campagne » dans les pas d’une célèbre peintre (et voisine) : Berthe Morisot !

Cette femme impressionniste a beaucoup séjourné dans les Yvelines – notamment du côté d’Hardricourt, Mézy et Juziers, juste en face des Mureaux. Elle y a peint de très nombreuses scènes de jardin, dont ce fameux Cerisier, conservé au musée Marmottan. On trouve même un sentier Berthe Morisot à parcourir dans la campagne, au-dessus de Maurecourt, pour retrouver les paysages présents dans ses tableaux.

Belle idée, donc, que de placer ce « dimanche à la campagne » sous le marrainage d’une voisine aussi talentueuse. Il faut dire, les idées, ce n’est pas ce qui manque chez Fabrik Nature ! Ce tiers-lieu « artistique, journalistique, écologique et pédagogique » est né grâce à l’énergie débordante de trois passionnés – dont la fameuse Iza, ci-dessous en compagnie de notre Croqueuse Aurélie. Lauréats de la Région Île-de-France, ils proposent aux citadins motivés de poser ici leurs valises « le temps d’inventer (…) de beaux projets créatifs et collaboratifs ». C’est le mariage de la ville et de la campagne, qui réfléchissent ensemble à un avenir meilleur, nature et dynamique à la fois.

En découvrant les photos prises ce jour-là, vous n’aurez aucun doute : le pari est réussi. L’offre est tellement généreuse, variée, gourmande, colorée ! Au menu dominical ? Des ateliers peinture de plein air (avec Pascal Béquet), peinture et collages floraux (avec Iza), smoothies, pétillants et clafoutis (avec Laurence), crumble (avec Hélène Picken), une petite randonnée sur les traces de Berthe, du farniente au soleil, un pique-nique champêtre et, bien sûr, une séance de croquis pour notre « envoyée spéciale » : un merveilleux « dimanche à la campagne » !

 

{ Infos Pratiques }

Fabrik Nature est situé chemin des Hautes Lumières à Hardricourt (78250) et propose régulièrement des animations : surveillez leurs propositions sur Facebook ou Instagram !

Les Croqueuses à La REcyclerie

Les Croqueuses à La REcyclerie

C’est (toujours) l’été ! Cette fois, nous vous proposons de rester à Paris pour faire un tour à la (géniale) REcyclerie. Cette sortie, c’est vrai, date un peu. Nous y avions tourné une partie du documentaire de Clémentine Isaac, en 2021. Mais qu’importe : notre avis sur ce (fabuleux) tiers-lieu, lui, est « comme neuf » !

D’abord, il y a l’endroit. Quand on sort du métro, la façade semble assez commune. Mais, une fois l’entrée traversée, c’est l’effet WOW! garanti. Car nous sommes dans une ancienne gare, avec vue sur les voies, de ce fameux réseau ferré parisien aujourd’hui désaffecté que l’on appelait « la Petite Ceinture ».

Cette ligne de 32,5 km de long, ouverte en 1852, d’abord aux trains de marchandises puis de passagers, faisait en effet le tour de Paris à l’intérieur du tracé du périphérique actuel, un peu comme les « boulevards des Maréchaux ». Elle a fonctionné de 1852 à 1993 et depuis 2006, la Ville de Paris et la SNCF se sont engagées à la réhabiliter en « corridor écologique », un « écrin pour la biodiversité ». Sentiers nature, promenades plantées, infrastructures sportives, lieux culturels et jardins partagés y ont peu à peu vu le jour – le tout animé par des associations, des habitants, des écoles des quartiers.

Et justement, la REcyclerie – l’une des réalisations emblématiques de Sinny&Ooko, comme le Pavillon des Canaux – fait partie de ces acteurs très engagés sur l’écologie. Son association Les Amis REcycleurs, en charge de l’animation et de la programmation, porte haut les valeurs éco-responsables en proposant une approche ludique et collaborative. L’Atelier René, qui permet de réparer ses objets du quotidien plutôt que de les jeter, ainsi que la Ferme Urbaine en sont d’excellents exemples. Et le Café-Cantine aussi, qui ne sert que du (délicieux) fait maison, bio, local et de saison, en proposant une carte à 50% végétarienne (100% le jeudi !) et valorisant ses déchets sur place, au compost et au poulailler.

Notre Croqueuse Aurélie connaissait bien la REcyclerie puisqu’elle y avait déjà été programmée. Elle avait animé un atelier « carnet de voyage, recyclage & peinture naturelle » en partenariat avec Babel Voyage, l’agence qui organise le No Mad Festival. D’ailleurs, la séance s’était finie en « sourire du lundi », notre joyeuse rubrique hebdomadaire sur Facebook ! Bref, nous étions ravies d’aller y croquer  (dans tous les sens du terme) et nous y faire filmer par Clémentine : un lieu particulièrement idéal, en complément du Petit Palais et de la péniche Fluctu Art, pour montrer différentes facettes de Paris !

 

 

 

{ Infos Pratiques }

La REcyclerie est située au 83, boulevard Ornano, Paris 18ème. Métro et Tram Porte de Clignancourt (ligne 4 et T3). Elle est ouverte au public du vendredi au dimanche – voir le détail des horaires par espace.

Japon (et mémoire) en banlieue…

Japon (et mémoire) en banlieue…

C’est l’été ! Quittons Paris pour sa périphérie : sur la route de la Normandie, en plein cœur du Parc naturel régional du Vexin français nous attend un étonnant jardin…

Créé en 1970 à Aincourt (95) par le docteur Henri Hamon, directeur du Centre médical de la Bucaille et passionné de culture japonaise. S’inspirant du Sakutei-ki – rouleau calligraphié du XIIème siècle qui fixe pour la première fois par écrit les principes de l’art des jardins au Japon – il fait aménager ce lieu paisible pour le mieux-être de ses patients.

Il faut dire que le lieu a quelques mauvais souvenirs à « digérer » : le sanatorium construit là dans les années 30 et dédié aux soins de la tuberculose devient en 1940 un camp d’internement. Le préfet, fraîchement nommé par le Maréchal Pétain, peut désigner sans enquête ni jugement tout individu comme suspect ou « dangereux pour la défense nationale » et l’y incarcérer. Communistes, syndicalistes, socialistes et francs-maçons y sont soumis à des travaux forcés. En 1942, des femmes juives, tziganes ou accusées d’aide à la résistance succèdent aux prisonniers politiques ; ainsi Odette Nilès, jeune fiancée de Guy Moquet. Au total, plus de mille de prisonniers ont transité par Aincourt avant d’être déportés, sans retour, à Ravensbrück ou Auschwitz…

Quand elles arrivent dans ce jardin, nos deux Croqueuses du jour ignorent encore tout cela. Ce sont seulement les recherches approfondies effectuées il y a peu par Véronique pour rédiger cet article qui leur permet de mettre aujourd’hui un peu de lumière sur cette triste mémoire, toujours si importante à garder. Sur place, elles se fondent dans la verdure, entre Torii et petit pont, île et cascade, étang et allée de lanternes. Se poser sous un arbre pour dessiner leur semble alors tout naturel et, doucement, les bienfaits de cet apaisant jardin apparaissent en couleurs sur les pages de leurs carnets… à la mémoire de tous ceux qui y ont souffert.

 

{ Infos Pratiques }

Le Jardin Japonais de l’hôpital du Vexin est situé au 38 rue Carnot Parc de la Bucaille à Aincourt, dans le Val d’Oise. Il est ouvert tous les jours, d’abord destiné aux patients et à leurs visiteurs.

Les Croqueuses font le mur !

Les Croqueuses font le mur !

Bon, soyons honnêtes. Ce mur d’escalade, nous ne l’avons pas grimpé mais seulement dessiné ! Volumes imposants, angles étonnants, couleurs vives, corps en mouvement… même calées devant dans d’énormes fauteuils confortables, sans chaussons ni magnésie, nous n’avons pas trouvé l’exercice si facile. Pourtant, nous avons adoré l’expérience. Peut-être pour l’ambiance autour ? Détendue et presque feutrée, deux qualités pas si courantes dans les enceintes sportives !

C’était un matin tranquille. Depuis longtemps, nous avions le projet de déjeuner un jour à La Felicità, du côté de Station F. Alors nous avons cherché où croquer avant – voire carrément petit-déjeuner pour Anne et Fabienne, nos deux voyageuses ultra matinales ! Comme Les Croqueuses de Paris n’avaient jamais abordé le sujet du sport, l’idée de nous aventurer dans l’une de ces nouvelles salles d’escalade tout confort nous a immédiatement séduites.

Après nos retrouvailles gourmandes, chacune a choisi sa place et son point de vue. C’est fou : quand nous réunissons nos croquis, une petite heure plus tard, nous réalisons combien nous sommes complémentaires ! Anne a réalisé une vue d’ensemble à l’aquarelle, tandis que Véronique l’a dessinée aux feutres et crayons de couleurs. Fabienne, elle, placée au même endroit, s’est concentrée sur les corps, les gestes, les attitudes… pendant qu’Aurélie rendait hommage à la jolie déco du café.

Au moment de partir, nos quatre dessins furent validés du rituel coup de tampon – et d’un grand sourire, c’est le plus important 😊 – de la part du serveur. Merci pour l’accueil… et que ça grimpe !

 

{ Infos Pratiques }

Arkose Chevaleret (anciennement Vertical Art) est situé au 181 rue du Chevaleret, Paris 13ème. Métro : Chevaleret ou Bibliothèque François Mitterrand (lignes 6 ou 14, RER C). Ouvert tous les jours de 7h du matin à minuit. (Cantine « Ecotable » de 12h à 14h30 et de 19h à 22h45.)

Deux Croqueuses chez Dumas

Deux Croqueuses chez Dumas

Après notre visite chez Victor Hugo, place des Vosges, nous voici en route pour la banlieue. Mais oui, sortons un peu de la capitale et allons voir, sur les hauteurs de Port-Marly, la « folie » du père des Trois Mousquetaires… le Château de Monte-Cristo !

Cette fois-ci, Anne accompagne Véronique, heureuse de découvrir avec elle ce petit trésor des Yvelines. L’entrée du parc se fait par le sommet de la colline, ce qui donne l’avantage de saisir d’un seul coup d’œil toute l’originalité du lieu. Car c’est une création unique, imaginée de A à Z par Dumas Père, alors au sommet de sa carrière. En 1844, riche et célèbre, ce petit-fils d’esclave s’offre un cadeau. Ce château-monument à sa gloire est couvert de références littéraires, comme le second d’ailleurs, plus petit, dont il a fait son bureau, à l’écart dans le parc.

Malheureusement, Alexandre Dumas ne profitera pas longtemps de ce bel endroit. Deux ans à peine après sa mémorable soirée de crémaillère – 50 amis invités, 600 convives présents à la fin de la fête ! – il dut s’en séparer pour payer ses dettes abyssales. Acheté par des propriétaires privés, celui-ci faillit tomber, en 1969, entre les mains d’un promoteur qui souhaitait le raser pour construire une résidence à la place. Par bonheur, les communes de Port-Marly, Marly-le-Roy et Le Pecq ont su éviter la catastrophe !

Vous verrez, en parcourant notre galerie de photographies, combien cela eût été dommage ! Évidemment, Les Croqueuses, en voyageuses enthousiastes, ont craqué pour le salon maure et le jardin paysagé « à l’anglaise ». C’est d’ailleurs assises au milieu de ce dernier qu’elles ont fini par se mettre au travail, espérant vous donner envie d’y aller vous aussi… Belle visite à tous !

 

{ Infos Pratiques }

Le Château de Monte-Cristo est situé à Port-Marly (plan d’accès). Il est toujours fermé le lundi, mais ses horaires d’ouverture varient selon les saisons.

Une Croqueuse chez « Totor »

Une Croqueuse chez « Totor »

Il arrive parfois qu’une Croqueuse parte seule, son carnet sous le bras, dans les rues de Paris. En général, c’est que l’occasion de dessiner se présente, bien trop belle pour patienter jusqu’au prochain rendez-vous à quatre. Finalement, c’est en « envoyée spéciale » de ses copines qu’elle traverse la capitale et s’adonne à leur passion commune. « Une pour toutes, toutes pour une » ! Telle est notre devise de mousquetaires du crayon. ⚔😂

Oublions Dumas, voulez-vous, puisque c’est chez son confrère (et grand ami) Hugo que nous allons. Ce jour-là, Véronique avait un rendez-vous dans le Marais et un peu de temps devant elle : son rêve de croquer l’incroyable maison du grand Victor allait donc pouvoir se réaliser. Et déjà, quel bonheur que d’entrer sur la Place des Vosges, d’en faire le tour à l’abri des arcades et de traverser l’élégant square en son centre !

Dans la maison, il faut monter pour atteindre l’appartement. Les fenêtres décoratives, le long de l’escalier, nous mettent peu à peu dans l’ambiance : chaque marche gravie est un saut en arrière dans le temps. Une fois à l’étage, après l’antichambre et le salon rouge, voici la pièce chouchoute de Véronique : le salon chinois. C’est lui qu’elle vient croquer dans son carnet.

Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une pièce exceptionnelle, révélant une facette méconnue de l’écrivain. On sait généralement qu’outre ses multiples chefs d’œuvre littéraires – en poésie, roman, théâtre ou politique – sa plume a commis de nombreux dessins. D’ailleurs, certains réalisés à l’encre ou au café sont exposés dans la maison. Mais on ignore souvent que Victor Hugo s’est aussi essayé à la décoration et qu’il y a pris beaucoup de plaisir – c’est évident.

Sauvés et rapportés de Guernesey, ces décors étaient à l’origine répartis dans quatre pièces de Hauteville II, la maison de Juliette Drouet, voisine de celle d’Hugo sur les hauteurs de Saint Peter Port. Ils furent dessinés par l’écrivain lui-même en 1863-1864 et peints avec l’aide de Tom Gore, un artisan fidèle déjà employé sur le chantier de Hauteville House, la maison familiale. Le résultat est plein de fantaisie et d’humour, émaillé d’allusions intimes – bref, un bijou à croquer d’urgence !

Depuis, notre Croqueuse a fait le voyage vers l’île anglo-normande – où Victor Hugo demeura en exil pendant près de 20 ans – et pris la mesure de son irrépressible créativité s’exerçant tous azimuts. Mais cette visite du salon chinois de Paris reste pour elle une vraie découverte : courrez-y (en plus, c’est gratuit) !

 

{ Infos Pratiques }

La Maison de Victor Hugo est au 6, place des Vosges, Paris 4ème. Métro : Bastille ligne 1, 5 et 8. Elle est ouverte tous les jours sauf le lundi, de 10h à 18h. La visite des collections permanentes – et donc, de la maison elle-même ! – est gratuite.