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Un goûter chez Rosa Bonheur
Vous le savez peut-être, cette année notre quatuor fête ses 10 ans. À cette occasion, nous avons puisé dans notre « cagnotte de Noël » – merci à tous ceux d’entre vous qui achètent fidèlement notre calendrier ! – pour nous offrir un petit séjour en terre d’artistes, à l’Est de Paris. C’est que, durant toutes ces années, nous avions déjà fugué de nombreuses fois dans l’autre sens : Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Port-Marly, Conflans-Sainte-Honorine, Andrésy, Auvers-sur-Oise, le Vexin, Giverny… Bref, il était plus que temps de rééquilibrer un peu la géographie exploratoire des Croqueuses de Paris !
L’une de nos deux destinations fut donc le Château de By, à Thomery en Seine-et-Marne, où vécut Rosa Bonheur, peintre animalière ultra connue de son vivant. D’ailleurs, c’est en partie pour fuir les inconvénients de la célébrité qu’elle s’acheta ce château à la campagne. Alors, pourquoi l’a-t-on oubliée si vite ? Nous avons toutes les quatre étudié l’Histoire de l’Art à l’Université (La Sorbonne) ou dans des écoles renommées (Arts Déco de Strasbourg, Estienne, Les Gobelins) et pourtant aucune de nous n’a jamais croisé ne serait-ce que son nom dans l’un de ses cours… Parce que c’était une femme ? Et célibataire, qui menait sa carrière toute seule. Ou bien parce que son grand sujet – les animaux – resta longtemps qualifié de « mineur » et peu digne d’intérêt ? Sans doute les deux, hélas… Heureusement, le XXIème siècle est là pour dépoussiérer tout ça !
Et justement, moi qui écris ici, j’ai eu la chance de rédiger les pages documentaires d’un magnifique album Jeunesse consacré à Rosa Bonheur : Le Lion aux Yeux d’Or, publié aux éditions de L’Élan Vert. L’histoire, écrite par Géraldine Elschner et illustrée par Anaïs Brunet, a été mise en voix par Michel Vuillermoz (de la Comédie-Française) et en musique par Pascal Brun (Symphonie Pastorale de Beethoven). En me documentant pour écrire sur cette artiste, j’ai aimé découvrir que…
- Bonheur était son vrai nom. Son père s’appelait Raymond Bonheur. Lorsqu’il épouse Sophie Marquis, à laquelle il enseignait le dessin, ils ont quatre enfants – deux filles, deux garçons – tous devenus artistes de profession.
- Comme elle et sa sœur Juliette, beaucoup de femmes apprenaient la peinture et présentaient leurs œuvres au public lors des grands Salons qui rythmaient la vie artistique.
- Certains de ses tableaux eurent un succès fou et des admirateurs, eux-mêmes célèbres, dans le monde entier. Des poupées à son effigie furent commercialisées jusqu’aux États-Unis. Buffalo Bill, la Reine Victoria, Napoléon III, Victor Hugo, Georges Bizet… tous admiraient son travail. Le Marché aux Chevaux fut vendu si cher qu’elle s’acheta son château avec ! Elle y passera les quarante dernières années de sa vie, à peindre, entourée d’animaux : le bonheur !
- Rosa, convaincue que « le génie n’a pas de sexe », était également une grande défenseuse de la « cause animale ». Pour elle, les « bêtes » aussi ont une « âme » et c’est cette flamme qu’elle saisit du bout de son pinceau dans le regard de ses modèles, domestiques ou sauvages. Elle fait le portrait de Néro comme d’autres à l’époque peignent les rois ! En mars 2022, pour fêter le bicentenaire de l’artiste, un timbre a été gravé d’après ce tableau.
Et vous en apprendrez encore davantage en suivant la visite guidée du château ! Les Croqueuses de Paris ont savouré ce moment privilégié – car seulement partagé avec deux autres curieuses (Coco et sa sœur Marie) peut-être parce qu’il était midi ? – sous la houlette d’une jeune étudiante, passionnée autant que passionnante ! Et puis, bien sûr, comme vous le verrez sur nos photographies ci-dessous, l’adorable salon de thé a su combler à la fois notre gourmandise… et nos crayons !
{ Infos Pratiques }
Le Château de Rosa Bonheur est situé à Thomery (77810). Il se visite, uniquement sur réservation, du mercredi au dimanche de 10h à 18h30. Le salon de thé, lui, est accessible sans billet d’entrée au château, de 11h à 18h30.

Une Croqueuse chez Berthe
Il arrive parfois qu’une Croqueuse parte seule, son carnet sous le bras, dans les rues de Paris… comme nous l’avons raconté ici. Mais c’est vrai pour la banlieue aussi ! En général, écrivions-nous, c’est que l’occasion de dessiner se présente, bien trop belle pour patienter jusqu’au prochain rendez-vous à quatre. Ce fut le cas pour cette visite d’Aurélie chez Fabrik Nature, un tiers-lieu des Yvelines qui nous proposait de passer « un dimanche à la campagne » dans les pas d’une célèbre peintre (et voisine) : Berthe Morisot !
Cette femme impressionniste a beaucoup séjourné dans les Yvelines – notamment du côté d’Hardricourt, Mézy et Juziers, juste en face des Mureaux. Elle y a peint de très nombreuses scènes de jardin, dont ce fameux Cerisier, conservé au musée Marmottan. On trouve même un sentier Berthe Morisot à parcourir dans la campagne, au-dessus de Maurecourt, pour retrouver les paysages présents dans ses tableaux.
Belle idée, donc, que de placer ce « dimanche à la campagne » sous le marrainage d’une voisine aussi talentueuse. Il faut dire, les idées, ce n’est pas ce qui manque chez Fabrik Nature ! Ce tiers-lieu « artistique, journalistique, écologique et pédagogique » est né grâce à l’énergie débordante de trois passionnés – dont la fameuse Iza, ci-dessous en compagnie de notre Croqueuse Aurélie. Lauréats de la Région Île-de-France, ils proposent aux citadins motivés de poser ici leurs valises « le temps d’inventer (…) de beaux projets créatifs et collaboratifs ». C’est le mariage de la ville et de la campagne, qui réfléchissent ensemble à un avenir meilleur, nature et dynamique à la fois.
En découvrant les photos prises ce jour-là, vous n’aurez aucun doute : le pari est réussi. L’offre est tellement généreuse, variée, gourmande, colorée ! Au menu dominical ? Des ateliers peinture de plein air (avec Pascal Béquet), peinture et collages floraux (avec Iza), smoothies, pétillants et clafoutis (avec Laurence), crumble (avec Hélène Picken), une petite randonnée sur les traces de Berthe, du farniente au soleil, un pique-nique champêtre et, bien sûr, une séance de croquis pour notre « envoyée spéciale » : un merveilleux « dimanche à la campagne » !
{ Infos Pratiques }
Fabrik Nature est situé chemin des Hautes Lumières à Hardricourt (78250) et propose régulièrement des animations : surveillez leurs propositions sur Facebook ou Instagram !

Japon (et mémoire) en banlieue…
C’est l’été ! Quittons Paris pour sa périphérie : sur la route de la Normandie, en plein cœur du Parc naturel régional du Vexin français nous attend un étonnant jardin…
Créé en 1970 à Aincourt (95) par le docteur Henri Hamon, directeur du Centre médical de la Bucaille et passionné de culture japonaise. S’inspirant du Sakutei-ki – rouleau calligraphié du XIIème siècle qui fixe pour la première fois par écrit les principes de l’art des jardins au Japon – il fait aménager ce lieu paisible pour le mieux-être de ses patients.
Il faut dire que le lieu a quelques mauvais souvenirs à « digérer » : le sanatorium construit là dans les années 30 et dédié aux soins de la tuberculose devient en 1940 un camp d’internement. Le préfet, fraîchement nommé par le Maréchal Pétain, peut désigner sans enquête ni jugement tout individu comme suspect ou « dangereux pour la défense nationale » et l’y incarcérer. Communistes, syndicalistes, socialistes et francs-maçons y sont soumis à des travaux forcés. En 1942, des femmes juives, tziganes ou accusées d’aide à la résistance succèdent aux prisonniers politiques ; ainsi Odette Nilès, jeune fiancée de Guy Moquet. Au total, plus de mille de prisonniers ont transité par Aincourt avant d’être déportés, sans retour, à Ravensbrück ou Auschwitz…
Quand elles arrivent dans ce jardin, nos deux Croqueuses du jour ignorent encore tout cela. Ce sont seulement les recherches approfondies effectuées il y a peu par Véronique pour rédiger cet article qui leur permet de mettre aujourd’hui un peu de lumière sur cette triste mémoire, toujours si importante à garder. Sur place, elles se fondent dans la verdure, entre Torii et petit pont, île et cascade, étang et allée de lanternes. Se poser sous un arbre pour dessiner leur semble alors tout naturel et, doucement, les bienfaits de cet apaisant jardin apparaissent en couleurs sur les pages de leurs carnets… à la mémoire de tous ceux qui y ont souffert.
{ Infos Pratiques }
Le Jardin Japonais de l’hôpital du Vexin est situé au 38 rue Carnot Parc de la Bucaille à Aincourt, dans le Val d’Oise. Il est ouvert tous les jours, d’abord destiné aux patients et à leurs visiteurs.

Deux Croqueuses chez Dumas
Après notre visite chez Victor Hugo, place des Vosges, nous voici en route pour la banlieue. Mais oui, sortons un peu de la capitale et allons voir, sur les hauteurs de Port-Marly, la « folie » du père des Trois Mousquetaires… le Château de Monte-Cristo !
Cette fois-ci, Anne accompagne Véronique, heureuse de découvrir avec elle ce petit trésor des Yvelines. L’entrée du parc se fait par le sommet de la colline, ce qui donne l’avantage de saisir d’un seul coup d’œil toute l’originalité du lieu. Car c’est une création unique, imaginée de A à Z par Dumas Père, alors au sommet de sa carrière. En 1844, riche et célèbre, ce petit-fils d’esclave s’offre un cadeau. Ce château-monument à sa gloire est couvert de références littéraires, comme le second d’ailleurs, plus petit, dont il a fait son bureau, à l’écart dans le parc.
Malheureusement, Alexandre Dumas ne profitera pas longtemps de ce bel endroit. Deux ans à peine après sa mémorable soirée de crémaillère – 50 amis invités, 600 convives présents à la fin de la fête ! – il dut s’en séparer pour payer ses dettes abyssales. Acheté par des propriétaires privés, celui-ci faillit tomber, en 1969, entre les mains d’un promoteur qui souhaitait le raser pour construire une résidence à la place. Par bonheur, les communes de Port-Marly, Marly-le-Roy et Le Pecq ont su éviter la catastrophe !
Vous verrez, en parcourant notre galerie de photographies, combien cela eût été dommage ! Évidemment, Les Croqueuses, en voyageuses enthousiastes, ont craqué pour le salon maure et le jardin paysagé « à l’anglaise ». C’est d’ailleurs assises au milieu de ce dernier qu’elles ont fini par se mettre au travail, espérant vous donner envie d’y aller vous aussi… Belle visite à tous !
{ Infos Pratiques }
Le Château de Monte-Cristo est situé à Port-Marly (plan d’accès). Il est toujours fermé le lundi, mais ses horaires d’ouverture varient selon les saisons.
{ vidéo } Une semaine de stage avec Les Croqueuses

Une semaine de stage avec Les Croqueuses
Pendant les vacances de la Toussaint, Les Croqueuses de Paris se sont retrouvées toutes les quatre à Taverny, dans le Val d’Oise, pour animer un stage d’initiation au Carnet de Voyage. La semaine fut joyeuse, créative et ensoleillée. Nous avons pris beaucoup de plaisir à travailler aux côtés de ces stagiaires – enfants, adolescents et adultes – à la fois à l’écoute et très productifs. Vous pourrez en juger vous-mêmes en regardant les photos postées ci-dessous et la vidéo en ligne sur notre chaîne YouTube !
Lorsque la ville de Taverny nous a passé commande pour cette animation, prévue sur cinq jours consécutifs, nous lui avons imaginé un déroulé sur mesure. Une première séance consacrée à la présentation de l’art du Carnet de Voyage et du croquis in situ, avec de nombreux originaux à feuilleter, puis à la fabrication de leurs propres supports façon leporello (carnet en accordéon). Trois séances en petits groupes afin de découvrir chacun leur tour la technique préférée de trois Croqueuses : l’aquarelle avec Anne, la peinture au café avec Aurélie et le dessin monochrome avec Véronique – dedans d’abord pour s’échauffer, puis dehors bien sûr ! Enfin, une séance finale consacrée à la mise en page, aux textes et embellissements.
Le ciel au beau fixe nous a permis de partager pleinement notre passion pour le dessin en extérieur. Et la salle, immense et confortable, mise à notre disposition par le théâtre Madeleine Renaud s’est révélée absolument parfaite pour créer des petits groupes de travail ou exposer tout le matériel nécessaire aux séances de travail en intérieur. Un grand merci aux équipes de la ville de Taverny pour leur confiance et leur accueil, ainsi qu’à nos pétillants stagiaires – et leurs charmantes accompagnatrices – pour leur enthousiasme et leur bonne humeur ! Et surtout : un GRAND BRAVO à tous !

Les Croqueuses de… Giverny !
Attention, grande première ! Il y a de cela plus d’un an, Les Croqueuses ont franchi non seulement les frontières de la petite et de la grande couronnes, mais également celles de l’île-de-France. Elles se sont joyeusement affranchies de Paris et de sa banlieue pour s’aventurer jusqu’en Normandie… Récit !
JARDIN TABLEAU
Quitte à faire quelques kilomètres, autant que le programme soit bien rempli : nous visiterons d’abord les jardins et la maison de Claude Monet, puis le Musée des Impressionnismes et sa superbe exposition temporaire – nous en avons déjà parlé, lorsqu’elle était encore d’actualité. Nos billets ont été pris d’avance ; nous entrons donc chez le « Pape des Impressionnistes » par la porte de côté, en longeant le vieux mur sous les (futurs) kiwis.
Que dire d’original sur ces jardins ? Tout y est si beau, si pensé, si spectaculaire ! On a juste envie de se taire. De s’asseoir au bout d’une allée ou au bord d’un bassin… Et de croquer cette nature épanouie, foisonnante, là, comme ça, tout de suite, sur le motif. Alors, c’est ce qu’on fait. Comme d’habitude. À deux blotties sur un banc, ou debout seule, au bord de l’eau. Seule ? Non, pas vraiment. Nous dessinons tant bien que mal, immobiles au milieu du flot continu et parfois bruyant des touristes – nos semblables, il faut bien l’avouer…
Pourtant, pas de regret. La beauté des jardins et leur art d’avaler toute présence humaine dans son abondance de feuilles, de fleurs, de plantes, de hampes, de tiges, de thyrses… nous font souvent oublier la foule. Et puis, certains coins sont moins visités que d’autres. Nous les cherchons, les trouvons. Par ailleurs, le fait de rester un long moment au même endroit, pour dessiner, permet de goûter intensément de très beaux instants de solitude, comme plongées soudain dans un immense bain de couleurs – un tableau végétal, un chef-d’œuvre vivant.
MAISON PALETTE
La maison, elle aussi, nous offre ses couleurs. Le rose des murs extérieurs dialogue avec le vert des volets et des bancs. Le jaune éblouissant de la salle à manger – où La Grande Vague, célèbre estampe d’Hokusai est exposée – avec le rouge des tomettes et le bleu des faïences. Le calme doux des beiges, des mauves et du bois chaleureux des chambres, avec l’explosion de verdure insensée, projetée depuis le jardin à travers les fenêtres. Chaque pièce a son caractère et le tout, son harmonie singulière. S’y promener, en s’imaginant se poser quelques minutes pour admirer les estampes japonaises, croquer les bouquets sur les tables ou prendre un thé dans un fauteuil à fleurs… quel bonheur !
Mais revenons à la réalité : le temps passe et après la visite des jardins puis de la maison, il ne nous reste plus qu’à sortir par la boutique… Celle-ci est installée dans le vaste atelier où Claude Monet a peint les Nimphéas pour l’offrir à la France le 11 novembre 1918, jour de l’Armistice, comme monument à la Paix. Ce don de l’artiste se fera non sans peine par l’intermédiaire de son ami Georges Clémenceau, dont il partage les idées républicaines. Si ce n’est déjà fait, allez les voir – oui oui, c’est un impératif ! – au Musée de l’Orangerie. À noter que la boutique vend, entre les sachets de graines et les décorations de Noël en tissu, la version américaine du bel album écrit par notre Croqueuse Véronique et illustré par Bruno Pilorget : The Great Wave ! (Trop fières !)
En résumé, malgré la foule et la pluie intermittente, Les Croqueuses ont adoré cette visite – la 4ème pour Véronique, chauffeuse occasionnelle de la troupe, qui a eu la chance depuis d’y retourner en automne. « Les couleurs y sont encore plus belles qu’au printemps ! » affirme-t-elle, enthousiaste. Et c’est bien là l’enjeu de l’œuvre de Monet : saisir l’insaisissable, cette beauté changeante et sans cesse renouvelée de la nature au fil des heures, des jours, des saisons, de la vie…
Post-scriptum : pour voir nos dessins en train de se faire, rendez-vous sur YouTube où la vidéo de notre visite est en ligne ! Deux autres séries de quatre dessins ont été faits depuis, en télé-croquis d’après nos photographies, pendant le confinement. Vous les trouverez ici et là !
{ Infos Pratiques }
En 2020, la Fondation Claude Monet a ouvert ses portes à partir du 8 juin et jusqu’au 1er novembre, tous les jours de 9h30 à 18h. Attention, la réservation en ligne est désormais obligatoire (date et créneau horaire à choisir) ainsi que le port du masque.
{ vidéo } Les Croqueuses à Vincennes

Un Château à Vincennes
Après leur escapade à Saint-Germain-en-Laye, il semble que Les Croqueuses de Paris aient pris goût à la vie de château ! Coïncidence amusante, celui que nous allons croquer aujourd’hui est aussi en bout de ligne – mais de métro, pas de RER. Et, cette fois-ci, la visite sera plus modeste : pas de promenade sur les toits, juste une petite pause en mode lézards sur la pelouse qui longe les douves. Oh, des lézards un peu bizarres, bien sûr… avec pinceaux et crayons au bout des pattes ! 😉
Voilà donc nos Croqueuses confortablement installées sur l’épais tapis d’herbe verte entourant le château. Vu d’ici, le donjon est particulièrement impressionnant, jaillissant de derrière les larges fossés (26 mètres) et la solide muraille (1000 mètres de long) : c’est le plus haut d’Europe (52 mètres). D’abord manoir capétien, résidence royale du XIIème au XVIIème siècle, prison d’État au XVIIIème, puis caserne… tout comme celui de Saint-Germain-en-Laye, ce château est un témoin de pierre qui nous raconte l’histoire de France.
Assez vite, chacune trouve son angle : Fabienne et Aurélie craquent pour l’architecture étonnante du donjon, dodu de tours et de tourelles, tandis qu’Anne s’attaque à la Sainte-Chapelle et que Véronique lui tourne le dos pour croquer l’alignement des façades, si typiquement parisiennes, qui lui font face. Et c’est ainsi que l’après-midi se termine, tranquille et reposant, à l’ombre des platanes…
Cependant il faut l’avouer, celui-ci aurait été incomplet sans notre arrêt au Terminus Château, brasserie populaire et fièrement restée « dans son jus » quand tant d’autres autour se « boboïsent » à coup de brunch et d’ambiance lounge ! Et pourtant, quelques stars du grand écran y viennent régulièrement – nous pouvons en témoigner ! Pour notre part, nous y sommes entrées un peu par hasard et à une heure plus que tardive en vue d’un déjeuner. (Nous revenions de ce périple tropical qui avait drôlement aiguisé nos appétits !) La cuisine, toute simple et sans chichis, a rechargé nos batteries. Quant à l’accueil de Frédéric, il a été fantastique : encore un grand merci à lui !
{ Infos Pratiques }
Le Château de Vincennes se trouve au n°1 de l’avenue de Paris, à Vincennes. Métro Château de Vincennes. Vous trouverez ces horaires d’ouverture ici.
Le Terminus Château (qui est aussi un hôtel) se trouve au n°9 de l’avenue de Nogent, juste à la sortie du métro. Il est ouvert tous les jours de 6 heures à minuit trente.

























































